vendredi 9 décembre 2011

La scie, la carotte et le bretzel

Au « deuxième Avent » s’amorce la quête du compère des jubilés de la Nativité, conifère vigile des largesses et des illuminations hiémales.

Nous avons donc mis cap sur Unterweikertshofen pour une odyssée forestière en charrette, puis une randonnée familiale, sciotte au bras, au mitan d’une futaie de résineux. Le suffrage ayant distingué un baliveau fourmillant, aux ramures élégamment distribuées, les aspirants bûcherons (7 et 10 ans) ont amené le titan à croquer ses copeaux.

Le pivot toisé, apprécié, empaqueté a ensuite escorté le retour des badauds dans la carriole chamarrée.

Il est coutumier de fortifier son organisme après une excursion. Un avenant village de maisonnettes a accueilli les dévalés du halage, afin de les rassasier de saucisses grillées, soupe aux lentilles, gaufres et vin chaud dégustés debout, autour d’une flambée, ou installés sur des causeuses taillées à même les souches.

 L’Avent se prolonge par la ronde de Sankt Nikolaus dans les chaumières, dans la nuit précédant le 6 décembre. Aux gamins pondérés et diligents, l’évêque bienfaisant dispense sucreries et présents. Aux indisciplinés, il dépêche le compère Fouettard. Rusés, les enfants tentent d’amadouer le vaillant bienheureux (et sa mule) en disposant sur le seuil une carotte, un sucre et un verre de vin chaud. Le lendemain, le prélat revient dans les écoles, coiffé de mitre et brandissant crosse, sonde chaque écolier sur son attitude, prodigue conseils ou réprimandes puis remet la rituelle musette : l’orange, les chocolats, une bougie et l’étoile de Noël.

Enfin, pour s’acclimater aux banquets à venir, les pâtissiers novices pétrissent (et grignotent) les innombrables Plätzchen et bâtissent leur maison en pain d’épices.

Viel Spaβ !


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