dimanche 13 novembre 2011

Quand la bise fut venue…

Après une saillante parenthèse occitane, presbytérale et sanitaire, cinq promeneurs aux mirettes désormais rectilignes ont suivi de nouveau l’azimut du Septentrion Oriental, avec une pause inédite à Paray-le-Monial. Ritournelle inévitable, le thermomètre a chuté en voyage d’une mesure pour 200 km.

Fortune heureuse, la neige n’a pas encore usurpé la tendre pelouse, néanmoins un frimas glacé s’étend chaque nuit dans les travées et à l’aube les minois rougissent dès le seuil franchi. Des armoires ont surgi écharpes, capuches, mitaines et bottillons fourrés, et les dermes délicats sont bardés d’onguents étoffés.  

A la Saint-Martin (11 novembre), nulle mémoire de Poilus en Germanie, mais une ribambelle de joyeux galopins portant lanternes et psalmodiant la Lumière bienfaitrice. Lustres et lampadaires qui s’animent d’ailleurs dès 16h30 car la nuit s’empare rondement de la contrée !

Pelles à neige et instruments hiémaux ont déjà rejoint l’apanage depuis début octobre ; désormais l’excitation monte alors que les échoppes exhibent les décorations de l’Avent et les recettes savoureuses des délices épicés. Chacun spécule sur la futaie où un traineau le mènera couper le sapin familial, tandis que les destinations secrètes pour les journées de luge s’échangent sous le manteau. Pourtant, hors les flocons épars saupoudrant la tonnelle le 1er octobre au matin, nulle floche immaculée n’a encore admis se poser sur la Bavière impatiente.

A bientôt !

PS : au menu de la cantine de l’école franco-allemande jeudi dernier : Pfannesuppe. Ils ont osé !